En Bretagne, l’agro-alimentaire fait représente 41% des emplois. Mais cette puissance économique n’a pas que des bons côtés ; à l’instar du scandale des algues vertes, celui de l’emploi des pesticides mobilise nombre d’associations et de riverains qui se heurtent à un lobby qui n’entend pas céder du terrain aux exigences de l’environnement.

Le problème de certains de ces produits phytosanitaires est leur persistance : en 2013, une agricultrice du Morbihan, Delphine Nanni, a du détruire sa production car le sol était pollué par deux insecticides, la dieldrine et l’aldrine, pourtant interdits en France depuis 1992.

Présents dans la terre et dans les nappes phréatiques, ces pesticides représentent pour les riverains des champs traités de véritables risques sanitaires (risque d’apparition de  pathologies cancéreuses, neurologiques ou encore de troubles de la reproduction). Ces produits sont également une menace pour la faune, que ce soient les abeilles, les poissons des cours d’eau, et plus ou moins directement de très nombreuses d’espèces. 

Si les maladies liées à l’emploi de pesticides sont considérées comme des maladies professionnelles, il est très difficile pour les victimes non professionnelles (riverains, apiculteurs…) de faire reconnaître la responsabilité de l’agriculture, le lobby de l’agro-alimentaire pèse de tout son poids pour éviter cette reconnaissance.