Le Brexit est entré en vigueur il y a trois ans .
La pêche a été l’un des grands sujets à l’origine des blocages. Les pêcheurs britanniques ont été dans leur quasi-totalité les plus chauds partisans du Brexit au nom de la reconquête de la souveraineté sur leurs ressources. Ils ont été   utilisés comme porte-drapeaux du Brexit.
Trois ans après, ils déchantent parce qu’ils sont largement perdants : l’Angleterre ne dispose ni d’assez d’hommes ni d’assez de bateaux pour exploiter ses quotas . Mais les pêcheurs bretons et français ne sont pas logés à meilleure enseigne pour la raison inverse : la réduction des quotas ne peut qu’entraîner une réduction de la flotte de pêche et de ce fait mettre en péril l’existence même de la pêche hauturière bretonne, d’autant que s’ajoute maintenant la hausse des coûts du carburant . Les ports de Lorient et du pays bigouden sont particulièrement touchés et l’affaire n’est pas terminée puisque les négociations sont engagées pour la prochaine étape de la réduction des quotas disponibles pour les pêcheurs français…