Une guerre, c’est avant tout des hommes : morts, blessés, mutilés… C’est à l’aune de cette hécatombe que l’on mesure souvent l’importance d’un conflit. Pourtant, sur les monuments aux morts de nos villages, sur les murs du souvenir qui listent partout dans le monde ces vies perdues, il manque souvent le nom d’une victime collatérale, toujours aux premières lignes de nos combats, et qui en ressort chaque fois mutilée : la nature !

On se souvient des images terribles du Vietnam, des forêts détruites au napalm et à l’agent orange. On se souvient de l’est de la France en 1918, dont le relief rappelle encore aujourd’hui la folie des hommes. Et les actualités nous montrent chaque jour des villes détruites, des campagnes éventrées, des forêts en flamme.

La Guerre de Sécession des Etats-Unis ne fait pas exception à la règle : elle a été l’une des premières guerres modernes, utilisant l’artillerie à grande échelle, canons et obusiers projetant des charges explosives et des shrapnels, généralisant l’usage des mines anti personnelles, inventant les armes à répétition comme les mitrailleuses ou les fusils. Des tonnes et des tonnes de métaux ont ainsi fini dans la terre, certains plus polluants que d’autres. Mais la nature a payé d’autres tributs à cette guerre ; déforestation (stratégique ou pour construire forts ou bateaux), creusement de tranchées et de galeries, destruction de cultures…  Aux Etats-Unis au XIXème siècle, l’image d’un champ de bataille ressemble souvent à un désert lunaire,

C’est en spécialiste de cette époque que Yohann Vauché approfondira les circonstances et les conséquences de ce conflit sur l’environnement des régions les plus touchées par la guerre.